Balourd « Bienvenue chez les Ch'tis »
Quarante-cinq minutes. Le temps passé devant Bienvenue chez les Ch'tis avant de quitter la salle. Mise en scène proche du néant. Scénario tout mince. Gags ré-pé-ti-tifs et lourds. Les accents, ça me fait pas rigoler sur la durée, le patois du Nord non plus. A part ça, c'est gentil et tout consensuel, un film qu'on verrait bien sur des vols moyen et long-courrier. Mais pour le venin qui fait les comédies piquantes, on ira chercher sa dose ailleurs. Ça commence dans la tradition franchouillarde : gendarme sympa, picole, plats typiques, fonctionnaires de La Poste et magouille chez le DRH. Il y a même une carte des autoroutes A6, A7 et A25 au générique, une animation plutôt moche.
Film phénomène de société ? La célébration du "plaisir des choses simples", de l'amitié au-delà des hiérarchies et des différences, de la ville à échelle "humaine" (Bergues, 4209 habitants) et des particularismes régionaux à l'heure de la globalization... La collectivité locale du Nord-Pas-de-Calais ne s'y est pas trompée en versant 600 000 € pour la promotion de Bienvenue chez les Ch'tis. C'est sûr, Karnaval et La Vie de Jésus, c'était bon pour le cinéma, pas pour le tourisme.