Balourd « Bienvenue chez les Ch'tis »

Publié le par joe

Quarante-cinq minutes. Le temps passé devant Bienvenue chez les Ch'tis avant de quitter la salle. Mise en scène proche du néant. Scénario tout mince. Gags ré-pé-ti-tifs et lourds. Les accents, ça me fait pas rigoler sur la durée, le patois du Nord non plus. A part ça, c'est gentil et tout consensuel, un film qu'on verrait bien sur des vols moyen et long-courrier. Mais pour le venin qui fait les comédies piquantes, on ira chercher sa dose ailleurs. Ça commence dans la tradition franchouillarde : gendarme sympa, picole, plats typiques, fonctionnaires de La Poste et magouille chez le DRH. Il y a même une carte des autoroutes A6, A7 et A25 au générique, une animation plutôt moche. 
Film phénomène de société ? La célébration du "plaisir des choses simples", de l'amitié au-delà des hiérarchies et des différences, de la ville à échelle "humaine" (Bergues, 4209 habitants) et des particularismes régionaux à l'heure de la globalization... La collectivité locale du Nord-Pas-de-Calais ne s'y est pas trompée en versant 600 000 € pour la promotion de Bienvenue chez les Ch'tis. C'est sûr, Karnaval et La Vie de Jésus, c'était bon pour le cinéma, pas pour le tourisme.

Publié dans C'est tout vu !

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T
Pendant ces temps moroses, cela fait du bien de voir rigolo. Je suis picarde et donc j'ai aimé pas adoré mais aimé tout simplement, cela m'a bien fait rire et c'est là le principal.
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J
<br /> Connaissant bien la Picardie, c'est vrai que l'accent de la région ressemble (un peu) à celui du Nord.<br /> <br /> <br />
T
Merci de dire tout haut ce que quand même, même les critiques pros n'ont pas osé dire, effrayés qu'ils étaient par le phénomène de société molasson entraîné par le film (et, on l'imagine, sa pré-sortie dans le Nord, provocatrice d'un following promotionnel irrésistible). J'ai tenu moi jusqu'au bout du film. Sans le moindre effort. Il faut dire aussi que je dormais ;-)
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J
En repensant à ce film, je me dis vraiment que... Entretemps, je me suis fait raconter la fin par quelqu'un. Entretemps, un ami m'a trouvé "cruel" de ne pas être resté jusqu'au bout. Non, je ne me sens pas concerné par ce film "molasson", c'est bien le mot, merci Thom.