Il y avait du sport dans les rues de Paris
A flamme symbolique, actions symboliques. Le bordel entretenu hier à Paris sur le passage du cure-dent géant en aluminium offrait un spectacle assez réjouissant (bémol : les forces de l'ordre qui arrachent les drapeaux tibétains). Il y a malheureusement peu de chances que ces images soient relayées par les télévisions chinoises, ou sinon sous l'angle "complot pro-Tibétains qui veut saboter ce magnifique idéal incarné par les J.O." Il suffisait de voir la mauvaise foi de Ruolin Zheng, correspondant du quotidien national de Shangai Wen Hui Bao, dans l'émission C dans l'air diffusée hier.
Et puis la réaction de Bernard Laporte, le secrétaire d'Etat aux Sports, aux événements d'hier, fera doucement rigoler les dissidents chinois : "J'aurais préféré que ça se passe autrement (...) les défenseurs des droits de l'homme ne respectent pas les autres". Bouh les vilains. Pour finir, cette phrase édifiante de l'Espagnol Juan Antonio Samaranch, l'ancien président du Comité international olympique (CIO), dans une interview publiée hier dans El Pais : "Chaque pays a le régime qu'il choisit." Habitants opprimés par le pouvoir, vous n'avez qu'à vous en prendre à vous-mêmes, faites plutôt du sport.