Shanghai Jour 1. J'aime déjà cette ville.

Publié le par joe

Une forêt de gratte-ciels.

Lundi 23 juillet. Tous les passagers se sont levés d'un bond quand l'appareil s'est immobilisé. Température extérieure supérieure à 30°C. D'ailleurs, il aura fait près de 38°C pendant tout mon séjour à Shanghai. Atmosphère chargée d'humidité. J'aurai bien mouillé tous mes tee-shirts. Odeur âcre de pollution. Odeur d'industrie et de débrouille.

A cette heure matinale, l'aéroport est quasiment désert. Dans le taxi en route pour l'
Astor House Hotel, des vitres teintées. Le soleil tape déjà dur. Il y a la clim dans le véhicule, mais pas de ceinture de sécurité à l'arrière. Je refuse catégoriquement de mourir en voiture. Dans la banlieue de Shanghai, des vélos et des immeubles calqués sur le même modèle, parfois alignés à perte de vue.

A l'arrivée sur Shanghai, sur une autoroute perchée, c'est la forêt de gratte-ciels et de buildings qui surprend. Pas comme à New York, où leur densité les rend difficile à distinguer les uns des autres. Ici, ils sont éparpillés comme des pions sur un jeu d'échecs, manipulés par une gigantesque main invisible. Constructions étincelantes, fantasques ou l'air épuisées. Sans harmonie.

 Des consoles portables PSP sont vendues dans des kiosques à journaux.

J'assiste à la mise à mort d'une tortue, saignée au couteau sur le trottoir.

Le soir, en me baladant, je vois des groupes de personnes, chacuns rassemblés autour d'une chaine hi-fi, en train de danser sur une place. Des pas en solo ou avec un(e) partenaire.  

Dans la rue la plus commerçante, la rue de Nankin (East Nanjing), des marchands à la sauvette alpaguent les touristes : montres, massages, jouets en toc, vêtements de contrefaçon, stylos Mont-Blanc, roller-skates à lumières...

A "la Vie en rose", le bar de l'Astor House Hotel, une Chinoise en polo rose, pas vraiment belle, très speed, un China Daily froissé à la main, m'accoste alors que je suis en train d'écrire. Elle veut que je lui paie un verre, elle veut faire la conversation, "Where are you from?", elle me pose plein de questions tout à trac, elle m'énerve. Je lui réponds fermement, elle s'en va. Au barman, je demande qui c'était. Il répond : "Bad woman. You did well. Keep away from her."

Dans ma chambre, je médite tranquillement la lecture des services et recommandations de l'hôtel. En cas d'incendie : "If you are trapped, stay calm."

Dans le livre de l'hôtel.

Publié dans Dix jours en Chine

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